Après sa démission du parti BR: Constantin Amoussou évoque les raisons de son départ sur Prime News TV Bénin

Après sa démission du parti BR: Constantin Amoussou évoque les raisons de son départ sur Prime News TV Bénin

Après sa démission du parti BR: Constantin Amoussou évoque les raisons de son départ sur Prime News TV Bénin
Après sa démission du parti BR: Constantin Amoussou évoque les raisons de son départ sur Prime News TV Bénin

Constantin Amoussou était l’invité de Stanislas Amoua sur l’émission hebdomadaire Prime politique ce samedi 28 octobre 2024. Au cours de cette émission, l’acteur politique a révélé plusieurs faits, notamment ceux qui l’ont amené à démissionner du parti Bloc Républicain.

Journaliste : Bonjour Constantin Amoussou, quelles sont vos premières impressions quand vous avez visité nos studios ?

Constantin Amoussou : J’apprécie le travail que vous faites par ici, je vois une équipe jeune dynamique et je vois une installation en cours qui se bonifie. Avec le temps je voudrais bien espérer que les retombées de vos efforts soient à la taille de l’expérience que vous portez et de l’énergie que vous déployez dans le travail ici.

Alors, vous êtes un acteur politique et désormais ex-membre du parti politique Bloc Républicain, dites nous quelles sont les conditions dans lesquelles vous avez adhéré à cette formation politique ?

Je dois commencer par rappeler que j’ai combattu le long de ces années de gouvernance, le régime dit du changement. Et vers la fin de ce régime précisément en 2013, j’ai travaillé de façon très engagé au côté d’un homme qui avait été un des piliers de ce régime, je veux parler de Pascal Iréné Koukpaki. Nous avons travaillé d’arrache-pied pour la conquête du pouvoir, malheureusement 2016 n’avait pas sourit au projet politique que nous portions et nous avions dans la dynamique de la coalition de rupture porté notre caution au candidat de ces dynamique pour le second tour, monsieur Patrice. Mais très rapidement je me suis retrouvé en désaccord avec le régime de la rupture sur beaucoup de points.

Quels étaient donc ces points là ?

Essentiellement il y avait les questions touchant au maintient des principes de la démocratie, aux valeurs humaines auxquelles je crois, à la préservation de la liberté d’expression et de la liberté de presse. Le traitement des étudiants qui ne faisaient que défendre leurs droits, la dissolution des organisations universitaires, le système etc… ces petites questions ajoutées à d’autres situations m’ont blessé et m’ont conduit à prendre mes distances et donc à quitter progressivement la barque de la rupture.

Oui justement sur cette question Constantin Amoussou, est-ce qu’il n’était peut-être pas bien séant à l’époque de relever ces observations ou de les faire à votre mentor Pascal Iréné Koukpaki pour qu’il puisse les transmettre à qui de droit ? Est-ce que quitter la barque à l’époque était la meilleure option pour vous ?

Merci bien de m’avoir posé cette question. Est-ce que je ne l’avais pas fait.. c’est là la question. Pendant des longues semaines, pendant des mois, j’ai pris sur moi de relever quotidiennement les faits et les observations de l’opinion que je transmettais à travers des notes, en espérant que ces observations portées à celui qui incarne la colonne vertébrale de la présidence pouvaient être parvenues à l’oreille de celui qui a le pouvoir de décider et qu’alors, ça allait contrebalancer ce que je considère comme étant les mauvais conseils ou les mauvais rapports qui étaient faits au chef de l’État. J’ai eu l’occasion de constater que le ministre d’État n’avait pas le pouvoir de peser sur les choses autrement et que ces observations que je faisait étaient vainent. C’est donc pour celà que ce qui m’a été donné de prendre comme option, c’est tout simplement de claquer la porte et de partir.

Vous avez claqué la porte, vous êtes parti mais vous êtes revenu quelques temps plus tard, qu’est-ce qui vous a fait changer d’avis entre temps ?

Alors, je pars puis je me retrouve au front contre la rupture par les moyens habituels et pacifiques de lutte. J’ai fait le tour du Bénin à moto en 2018 par exemple pour aller rencontrer nos compatriotes

Certains ont estimé que ce tour du monde c’est un leurre, faire le tour du Bénin à moto, d’aucuns estiment que Constantin Amoussou exagère un peu, que leur répondez-vous ?

Et pourtant c’est bien ce qui s’est passé. J’ai été dans trois cent quarante cinq (345) arrondissements sur les cinq cent quarante six (546) que comporte notre pays. Ce n’est donc pas simplement que je traversais les villes ou que j’arrivais au milieu de la commune et la ville centrale et puis je pars. Non seulement je vais au cœur des communes mais je descendais dans chacun des arrondissements. Lorsque j’arrivais dans une localité, il arrivait que je fusse hébergé dans des petits hôtels. Et tout ce que j’ai fait avait été principalement engagé sur mes frais. Au cours de cette traversée, j’ai rencontré des béninois qui étaient extrêmement sensibles à l’action que je menais et qui parfois, plutôt que d’attendre quelques choses de moi, cotisaient pour me soutenir. C’est donc pour aller vers le béninois dans son profond retranchement que je me suis rendu dans ces différentes localités de notre pays à proximité pour m’assurer du niveau d’information qu’ils ont sur la façon dont notre pays était entrain d’être gouverné. J’ai été plutôt heureux de rencontrer des béninois qui étaient extrêmement disposés à m’écouter. Malheureusement quand j’arrivais du retour de ma tournée, une convocation m’attendait à l’époque, je suis resté j’y ai fait face avec audace. Ça m’a été suggéré de quitter le pays, mais moi je suis un peu spirituel. De même que Socrate de façon audacieuse a affronté la mort à laquelle on l’a condamné et s’est refusé à l’évasion qu’on lui a proposé, j’ai été aussi très autrement disposé à faire face à cet appareil bien que je sache que je n’avais pas de raison de lui faire confiance autrement.

Réalisation : Stanislas Amoua // Transcription : Judicaël DAVO

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