La Forêt Sacrée de Kpassè, située à Ouidah au Bénin, est un lieu empreint de mystère et de spiritualité, qui témoigne de l’histoire riche et complexe de cette région. Fondée par le roi Kpassè, cette forêt est non seulement un espace naturel, mais aussi un symbole de la culture et des croyances des populations locales.
L’origine de la forêt sacrée de Kpassè remonte au règne du roi Kpassè, figure emblématique de l’histoire de Ouidah, a établi cette forêt comme un lieu de prière et de commerce, notamment dans le cadre du commerce d’esclaves qui a marqué cette période. Ouidah, en tant que port d’exportation d’esclaves, a joué un rôle crucial dans l’histoire du Bénin et de l’Afrique de l’Ouest. La forêt, en tant qu’espace sacré, offrait au roi un refuge pour se connecter avec les esprits et les ancêtres, tout en menant ses affaires.
La légende de la mort de Kpassè dans cette forêt et de sa réincarnation en un majestueux iroko souligne l’importance de la nature dans la spiritualité africaine. L’iroko, arbre sacré, devient le symbole de la continuité entre le monde des vivants et celui des ancêtres. Cette transformation du roi en arbre illustre la croyance en la réincarnation et le respect profond que les populations locales portent à la nature.La légende qui entoure la Forêt Sacrée de Kpassè est riche en symbolisme. L’alerte donnée par les animaux, notamment le paon et le canari, renforce l’idée que la nature est un vecteur de communication entre les esprits et les humains. Ces éléments narratifs soulignent l’harmonie qui peut exister entre l’homme et son environnement, ainsi que l’importance des animaux dans la culture locale.
Le culte qui s’est développé autour de l’arbre sacré témoigne de la manière dont les légendes peuvent façonner les pratiques culturelles et religieuses. Les familles qui choisissent d’enterrer leurs défunts près de cet arbre sacré
Kenneth SALANON (Stag)