Le Cadre de concertation des forces de l’opposition créé par des partis ne partageant pas le style de gouvernance du pouvoir en place, s’est assigné pour mission principale, l’audit du fichier électoral en vue d’élections transparentes et crédibles en 2026.
Et dans ce contexte après avoir recueilli l’avis favorable du gouvernement sur demande en novembre 2023 du parti «Les Démocrates» pour «checker» le répertoire des potentiels électeurs dans le cadre des échéances de 2026, le Cadre de concertation des forces politiques de l’opposition a engagé des échanges avec l’ensemble de la classe politique.
Pour leur première sortie, le Coordonnateur du Cadre, Eugène Azatassou et sa délégation ont rencontré les responsables de l’Union Progressiste le Renouveau. Avec le député David Houinsa, Secrétaire général adjoint et autres responsables de la plus grande formation politique de la mouvance, Eugène Azatassou et ses camarades ont échangé autour de l’audit du fichier électoral. Et contrairement à ce que des recoupements d’informations ont laissé croire, les choses n’ont pas été telles que les responsables de l’opposition l’auraient souhaité. L’UPR à travers un communiqué signé de son Secrétaire général, l’He Gérard Gbénonchi, marque clairement son opposition à l’initiative portée par les interlocuteurs de circonstance en la jugeant inopportune et en déphasage avec le cadre légal en vigueur. Et avec cette sorte de trébuchement dès le premier pas du processus devant aboutir au souhait affiché, on se demande bien si Eugène Azatassou et les siens n’ont pas pris un mauvais départ ou tout simplement, ont cogné un mauvais pied. Ce disant, on est curieux de savoir l’issue que réserverait le Bloc Républicain, l’autre parti de la majorité présidentielle. N’ignorant pas que l’UPR et le BR soutiennent le Président Patrice Talon et se concertent sur des questions de l’actualité pour harmoniser leurs positions, il se dit que la posture de l’UPR pourrait inspirer le BR. Sous cet angle, la probabilité que le BR réserve à l’initiative de l’opposition le même sort que celui de l’UPR est bien perceptible. Et si cela s’avérait, il va s’en dire que le souhait d’associer les partis de la mouvance à l’audit du fichier électoral ne se réalisera pas. Une telle issue pourrait faire dire que la rencontre avec l’UPR est pour Azatassou et les siens, un mauvais départ dans le processus de consultation des formations politiques animant la vie publique au Bénin.
La Rédaction