La mort tragique de Fayçal Ouorou, un jeune homme décédé suite à son interpellation par la police à Parakou, a suscité une onde de choc au sein des autorités béninoises. Cet événement a mis en lumière la problématique des bavures policières, incitant le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Alassane Seïdou, à prendre la parole et à annoncer des mesures fermes.
Lors d’une réunion avec le haut commandement de la police et les directeurs départementaux, Alassane Seïdou a exprimé sa profonde consternation face à la recrudescence des abus de pouvoir au sein des forces de l’ordre. « Ces derniers temps, nous avons enregistré des bavures policières à l’intérieur du pays, ce qui est tout à fait inacceptable », a-t-il déclaré avec fermeté. Le ministre a souligné l’importance de la responsabilité des agents de police, affirmant que ceux qui se rendront coupables de la mort d’un citoyen devront en répondre. « Désormais, un agent de police qui va se rendre coupable de la mort d’un honnête citoyen doit pouvoir en répondre. On va lui appliquer la sanction maximale, c’est-à-dire 60 jours d’arrêt de rigueur », a-t-il précisé. En outre, ces agents seront soumis à un conseil de discipline qui pourrait entraîner leur radiation et des poursuites judiciaires. Cette déclaration marque un tournant dans la gestion des bavures policières au Bénin, alors que la population attend des actions concrètes pour garantir la sécurité et le respect des droits des citoyens. Les mesures annoncées par Alassane Seïdou visent à restaurer la confiance entre la police et la population, tout en affirmant que la justice sera rendue pour Fayçal Ouorou et sa famille.
L’affaire est désormais entre les mains des autorités compétentes, et les yeux du pays sont rivés sur l’évolution de cette situation, espérant que des changements en matière de sécurité publique en découleront.
Kenneth SALANON (Stag)