Noël Chadaré

Au sujet de son adhésion à l’UP-R, Noël Chadaré explique : «Je vais en politique pour continuer mon combat dans la continuité des actions syndicales…»

Noël Chadaré
Noël Chadaré

Auparavant homme de lutte syndicale et ex Secrétaire général de COSI- Bénin, Noël Chadaré arbore depuis le mardi 26 novembre 2024, la toge d’acteur politique. Il a été admis membre officiel du parti Union Progressiste le renouveau. A travers cet entretien exclusif réalisé par une équipe de la rédaction de Prime News Monde, Noël Chadaré fait part des raisons de sa mutation de syndicaliste à acteur politique.

Hier syndicaliste, aujourd’hui acteur politique, qu’est-ce qui a motivé ce choix, et pourquoi l’UP le renouveau ?

Je suis quelqu’un qui naturellement, aime être dans le feu de l’action. C’est ça qui donne naissance à mon existence et cette lutte que j’ai menée pendant une dizaine d’années, j’ai dû abandonner parceque j’ai passé la main. Je peux continuer de faire le même job en allant vers la politique et donc c’est cela qui m’a motivé. Je veux inscrire mon action politique dans la continuité de l’action syndicale. Ce n’est pas que ça va changer mais je vais en politique auprès des centres de décision où se décident les choses, continuer de plaider et lutter contre les inégalités sociales, l’injustice en étant près du pouvoir de décision. Donc, qu’on ne pense pas que Chadaré a été opposant du pouvoir de Talon et aujourd’hui il va dans un parti qui soutient ce pouvoir là. C’est deux choses différentes une fois que j’ai fini d’assumer ma fonction de syndicat des travailleurs et je ne suis pas un opposant, je peux aller où je veux.

D’après vous, quel rôle un syndicaliste peut-il jouer au sein d’un parti politique ?

Je suis un syndicaliste, je demeure et je resterai syndicaliste, secrétaire général à vie. Donc, j’ai dans la fibre, la défense des intérêts des gens les plus pauvres, les plus démunis, ceux qui ne sont pas bien, qui sont victimes d’injustice. En politique, je suis quelqu’un de gauche de la gauche et quand vous regardez sur l’échiquier politique il y a deux partis qui sont de la gauche. Il y a le Parti communiste du Bénin et l’UPR le renouveau qui a pour idéologie la sociale démocratie. Donc, c’est pour ça que j’ai été au niveau de l’UPR parceque j’ai estimé que je serai dans un cadre où les gens sont déjà favorables. C’est un parti de gauche et donc il y a un espace, là-bas est fertile pour moi, pour m’exprimer dans ce cadre-là au lieu d’aller ailleurs dans un parti libéral.

Qu’est-ce que votre adhésion à l’UP le Renouveau peut apporter de plus pour le bien-être des citoyens ?

J’ai défendu les travailleurs mais je trouve que les paysans aussi sont des travailleurs, c’est eux qui créent la richesse, qui donnent beaucoup d’argent dans ce pays. En tant que syndicaliste, j’ai sillonné le Bénin que ce soient dans les champs de kadju, de karité, de coton etc… parce que proche d’eux, je peux défendre leur situation. Mais j’ai été offusqué par ce que j’ai constaté qu’ ils ne vivent pas du fruit de leur travail. Quelque part, quelqu’un qui a vécu ces choses-là, quelqu’un qui connait cette situation dans un milieu, qu’est-ce qu’on peut faire en politique pour qu’un parti qui est social democrate puisse faire pour que ces paysans là puissent connaître un mieux être. C’est un exemple, il y a plein de choses que je connais et que je ne veux pas évoquer. Si on peut aller dans ce milieu, ce parti qui est d’abord un parti qui soutient le pouvoir donc qui est proche des décisions que le pouvoir prend. On peut faire des propositions, nous allons peut-être faire des propositions pour voir, pour impacter les décisions politiques, n’est-ce pas social parce que l’objectif c’est qu’il ait davantage de social pour le bien-être des béninois.

Avez-vous déjà des chantiers sur lesquels vous comptez travailler désormais ?

Il y a des efforts qui sont faits par le pouvoir. Mais il y a des propositions qu’on peut encore faire pour que la majorité des béninois puissent sentir qu’il y a une redistribution de la richesse et ça c’est en étant proche du pouvoir de prise de décisions qu’on peut le faire. Quand on est syndicaliste, on est dans les marches, les contestations, la négociation etc…mais on n’est pas dans les instances de prise de décisions. Je vais en politique pour continuer mon combat dans la continuité des actions syndicales que j’ai conduites pendant des dizaines d’années.

Propos recueillis : Prisca AHOUASSOU & Judicaël DAVO// La Rédaction

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