Un peu plus de d’une semaine seulement après la tenue du sommet de la CEDEAO et de la décision des pays membres d’échelonner sur 6 mois encore le processus de retrait définitif du Mali, du Burkina-Faso et du Niger de l’organisation sous-régionale, les 3 pays concernés ont réagi.
Comme dans une réponse du berger à la bergère, les 3 pays du Sahel qui avaient annoncé leur retrait de la CEDEAO, n’ont pas tardé à réagir au dernier épisode du dossier. Alors que leurs anciens compagnons de l’organisation ouest-africaine souhaitaient un prolongement du processus et ce, à la faveur de leur dernier sommet tenu à Abuja au Nigéria, les pays de l’Alliance des Etats du Sahel ne l’entendent pas de cette oreille. Et ceci, ils l’ont fait savoir par la voix d’un officiel malien dans un communiqué lu à la télévision. Contrairement à la CEDEAO qui souhaite jouer les prolongations, l’AES veut un retrait « ic et nunc ». Pour les dirigeants des pays de la CEDEAO, ce délai permettrait de voir si leurs voisins sahéliens pourraient revenir sur leur décision et retourner à la «maison» ou de gérer les détails liés à cette « séparation » pour ne pas affecter les différents peuples dans leur vivre ensemble et dans leur collaboration. Des arguments à valeur de paravents pour les autorités militaires à la tête du Mali, du Burkina-Faso et du Niger. A leur entendement, cette rallonge de temps demandée permettrait de mettre en marche des plans de déstabilisation de leurs pays. C’est dire que le « retrait négocié et échelonné » que souhaite visiblement la CEDEAO est loin d’être du goût de l’AES.
La Rédaction